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     La restauration du « Papa Poydenot »

     

    L’association du Centre de Découverte Maritime du Pays Bigouden devenue par la suite l’Association Papa Poydenot s’était fixée, lors de sa constitution en 1989 à Penmarc’h, plusieurs objectifs concernant la valorisation du patrimoine maritime de la région bigoudène. Parmi ces objectifs figurait la reconstitution à l’identique d’un canot de sauvetage tel que ceux qui équipaient les stations de la commune au début du siècle.

     

    Association Papa Poydenot

    Pointe de Penmarc'h

    Tél : 02 98 58 67 36

    http://www.papapoydenot.fr/

     


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    En février 199o, le Docteur PILLET, auteur d’un ouvrage très documenté sur le sauvetage au temps des avirons et de la voile, signala l’existence d’un canot de ce type à Port-Haligen dans le Morbihan. Accompagnés de charpentiers de marine, quelques membres de l’Association se rendirent sur place et découvrirent, échoué sur une grève, un navire en piteux état mais selon les charpentiers, récupérable. Le gréement d’origine, l’accastillage et les deux dômes avaient disparu mais l’ancien canot de sauvetage, tel que construit au début du siècle au Chantier AUGUSTIN NORMAND, était là avec sa coque et son pont en teck, son safran, ses dames de nage et ses puits à soupape.

     


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    Après une carrière bien remplie, ce canot avait été désarmé puis acquis en 1956, comme plusieurs embarcations de ce genre, par le Centre Nautique des Glénans. Bon nombres de stagiaires ont appris à son bord le maniement des avirons ou des voiles avant qu’il ne soit racheté, trente ans plus tard, par deux particuliers qui l’utiliseront en plaisance et permettront ainsi de le sauver d’une destruction certaine.

     

    Abandonnant le projet de faire reconstruire un canot à l’identique l’Association se porta acquéreur du « vénérable » ancien, le baptisa « Papa Poydenot ».

     


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    Le 25 mai 1990, l’ancien canot de sauvetage, manœuvré par un équipage d’élèves de l’école maritime et aquacole du Guilvinec-Treffiagat sous la conduite de quelques « pratiques » du port, faisait ainsi son entrée à Kérity en compagnie d’une flottille de bateaux de pêche, de plaisanciers et de vedettes de la S.N.S.M. des stations avoisinantes.

     

    Une sérieuse restauration s’imposait car l’Association entendait bien redonner au « Papa Poydenot » son allure de neuf afin de lui permettre de naviguer le plus souvent possible et en premier lieu de participer au grand rassemblement de Brest 92.

     


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    Tandis que l’on remettait en état et aménageait l’ancienne maison-abri l’embarcation dut confiée aux mains expertes des compagnons du chantier PICHAVANT à Pont l’Abbé. Après une mise à nue de la carène, on renforça la charpente, notamment au niveau des varangues et l’on remplaça la contre-quille. La coque, liée à la quille en chêne par des tiges métalliques boulonnées qui reprennent à la fois la varangue et la fausse quille de 300kg formant le lest, était en mauvais état, affaiblie par quatre-vingt dix années de service. Une reprise complète du rivetage en cuivre s’avérait également nécessaire. Les dômes avant et arrière formant coffres étanches, supprimées par le Centre des Glénan, furent reconstitués en lamellé d’acajou. On rigidifia la structure en renforçant les serres, les traverses de plancher et les bancs de nage, ce type de coque ne possédant pas de membrures.

     

    Les six tapes de vidange en bronze fort heureusement conservées, firent l’objet d’une vérification minutieuse avant d’être remises en place. Les bittons de halage ainsi que le gouvernail et sa barre franche furent refaits à neuf. Les caissons à air en cuivre, fortement dégradés, formant volumes d’insubmersibilité dans la construction initiale, furent remplacés aussi bien dans la cale que sous les bancs de nage.

     

    Ne négligeant aucun détail, l’Association fi reconstituer le gréement à partir des plans provenant des chantiers AUGUSTIN NORMAND : la voilerie FIACRE de Douarnenez taillera un foc, une misaine et une grand’voile formant une surface totale de 16,23 m2.

     


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    Les mâts ainsi que les quinze avirons furent réalisés par les CHARPENTIERS ASSOCIES de Léchiagat. Les travaux de matelotage furent confiés à d’anciens marins de la région qui retrouvèrent les gestes nécessaires pour reconstituer fidèlement lignes, manœuvres courantes et autres amarres. On découvrit, en pratiquant quelques vide-greniers, des éléments du matériel de sauvetage en usage il y a bien longtemps et heureusement conservés, telles que ces brassières en liège enveloppées de toile de jute.

     

    Enfin restait le chariot dont la construction à l’identique fut réalisée à la satisfaction de tous par le Chantier Naval de Saint-Guénolé malgré bien des difficultés, en particulier en ce qui concerne la fabrication des roues dont les modes de construction avaient disparu.

     

     


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