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Aïnhoa
Bonne visite d'AÏnhoa
C’est dans la première moitié du 13e siècle que des moines décidèrent de créer dans cette zone de pâturages, coupée de bois de chênes et peuplée de bergers transhumants, l’un de leurs cinq vicariats prévus sur la route de Compostelle. Propriété de Juan Perez de Baztan, haut personnage de la cour de Navarre, il fut convenu que ce petit vicariat formerait enclave sur la propriété seigneuriale. Ce serait le bourg d’Aïnhoa, un village-bastide aux maisons parfaitement alignées de chaque côté d’une large avenue.
Le village connut de nombreux avatars sous la suzeraineté anglaise : disputé entre l’Angleterre et la Navarre au 13e siècle et 14e siècle puis terre indivise entre les deux royaumes, ce n’est qu’en 1451, sous Charles VII, qu’Aïnhoa redevient une commune française.
La tourmente révolutionnaire de 1789 atteignit profondément la vie religieuse du Pays Basque mais l’abolition des signes de foi chrétienne ne se fit pas sans une vive résistance. L’église d’Aïnhoa, fermée au culte, fut transformée en magasin à fourrages mais les paroissiens, restés fidèles à leur foi, allaient clandestinement à l’abbaye d’Urdax.
Après la Révolution, la paix fut un entracte de courte durée pour la frontière basque, la guerre réapparut sur les bords de la Nivelle à la fin de la campagne d’Espagne (1813-1814).
Depuis lors, le village d’Aïnhoa s’est trouvé éloigné des batailles qui ont été livrées sur d’autres fronts, au cours de nombreuses guerres ; mais les jeunes Aïnhoars ont participé à toutes ces guerres, versé leur sang et fait souvent le sacrifice de leur vie pour leur patrie.
Le village compte aujourd’hui 650 habitants vivant dans le bourg et dans huit quartiers dont le plus important est le quartier frontalier de Dancharia.
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