Connu depuis des temps immémoriaux et cité pour la première fois en 1835 par le Chevalier de Fréminville, ce Menhir tire son nom d’un ancien fort construit en contrebas pendant la Révolution. Il est situé sur un belvédère d’où la vue embrasse un vaste panorama et il servit d’amer aux marins fréquentant la baie de Douarnenez, c’est sans doute la raison pour laquelle il fut dynamité pendant l’occupation allemande en 1942 ou 1943.

La fouille de contrôle de la base du monolithe a lieu en janvier 1992 et a montré que les occupants allemands avaient eu la curiosité de creuser jusqu’au pied de la souche du menhir. Elle a cependant fourni quelques tessons d’une poterie néolithique, dépôt rituel contemporain de l’érection. Par ailleurs, la structure de la fosse a permis de savoir que cette érection fut réalisé par relevage vers le sud, une fois la base amenée dans la fosse jusqu’à buter la paroi sud.

La restauration a été assurée par l’entreprise Arz Maen Breizh et a consisté à placer des goujons d’acier inoxydable entre les différents blocs et à les recoller à l’aide d’une résine appropriée. Les parties pulvérisées par l’explosion ont été remplacées par un béton armé enduit d’un mortier de chaux rappelant, par sa couleur et sa granulométrie le grès constituant le menhir.

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L'ensemble dessine une ligne orientée N.35°E et S.35°O, d'où partent, à angle droit,

deux lignes parallèles. Cette orientation a longtemps été interprétée

comme celle d'un observatoire astronomique.

Le romancier Georges Gustave Toudouze passionné par l'histoire de Camaret

et familier des lieux, puisque sa demeure domine l'anse de Pen-hat, à quelques pas d'ici, écrivait :

"l'alignement de Camaret répond en orientation à la constellation des Pléiades

et plus particulièrement au groupe dit la Poussinière,

situation dont le village voisin aurait tiré ce très vieux nom :

Lagat-jar, qui signifie "Oeil de poules".

Les pierres dressées de Lagatjar attestent que cette extrémité

de la Presqu'île était habitée il y a des millénaires.

Les historiens actuels situent leur origine à environ 2500 ans avant notre ère.

Contemporains des alignements de Carnac,

les alignements de Lagatjar formaient en 1776 un ensemble de 600 menhirs

(informations reprise dans un inventaire établi par la Convention en 1793).

Au moment du classement du site "monument historique", en 1883,

il n'en restait plus qu'une centaine par suite de destructions successives.

En 1928, l'Administration des Beaux-Arts, aidée par le conseil général du Finistère,

par la Société Archéologique d'Etudes Préhistorique

décide de relever les mégalithes encore présents sur le site.

Ce sont ceux que l'on peut voir à présent,

témoins imposants et énigmatiques de nos lointains ancêtres.

En arrière-plan les ruines du manoir du poète Saint-Pol-Roux