La Basilique de Notre Dame de la Fin des Terres 

Cette église à trois nefs, de style roman poitevin date du XIe siècle. Elle était destinée à recevoir des pèlerins du Médoc qui venaient y vénérer la Vierge et Sainte Véronique. 

Elle recevait d'autres pèlerins qui, par Royan, arrivaient de l'Aunis, de la Vendée, de la Normandie, de la Bretagne, d'Angleterre et d'Espagne. 

Faisaient de la Basilique de Soulac une étape sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Cette édifice se trouve maintenant située au fond d'une cuvette, sauf du côté de l'entrée, et est entourée de dunes.  Envahie par les sables et réduites à l'état de ruines aux XVIIIe siècle. Elle a été remaniée, désensablée et reconstruite presque entièrement dans son état primitif au XIXe siècle.

Pour comprendre et en dégager toute sa valeur architecturale et en apprécier la beauté et toute la poésie qui entoure ce lieu, il faut connaître : 

* les principaux évènements qui à travers le temps ont jalonné la vie de cet édifice. 

* Les dévotions qui ont été et sont encore en honneur dans cette église. 

* Les évènements qui ont jalonné l'histoire de cette église à une époque incertaine mais très lointaine.

Un oratoire est dédié à la Sainte Vierge est fondé à Soulac auprès d'une source 

Vers 950 après JC, Guillaume d'Aquitaine "dit Guillaume Le bon" 

donne les terres de Soulac à l'Abbaye bénédictine de Sainte Croix de Bordeaux. 

Si le style roman se caractérise, entre autres traits particuliers, 

d'abord l'existence de trois nefs de même hauteur éclairées par les fenêtres des collatéraux. 

Ensuite par une abside associée à deux absidioles. 

L'abside romane en "cul de four" a été reconstituée en 1860, 

après la démolition de l'abside gothique du XIVe siècle. 

Les absidioles de style roman ont été reconstruites sur les murs d'origine entre 1906 et 1910.

C'est l'origine du prieuré des Bénédictins de Soulac rattaché à l'abbaye de Sainte Croix

de Bordeaux, puis chassés de Soulac par la Révolution les Bénédictins. 

(branche des Bénédictins olivétains y furent rappelés par le Cardinal Donnet en 1869) 

Ils y restèrent jusqu'au moment de la loi sur les Congrégations en 1880.

Au XIIe siècle l'église est construite en style roman. 

Au XIVe siècle, à cause de l'envahissement de la dune voisine. 

on relève de plus de trois mètres le niveau du sol de l'église. 

La porte d'entrée côté sud est obstruée et condamnée.

En 1467, les habitants de Soulac, menacés par une bande de 200 hommes envoyés

par le Sire de Lesparre, se réfugient dans leur église qui avait été fortifiée quelques temps auparavant.

Le 5 février 1612, l'église est prise d'assaut par les Huguenots venus de Royan

sous la conduite de Jean de Fabas Seigneur de Castets-en-Dorth qui fait de l'église

une citadelle et occupe la ville. 4 mois plus tard le Maréchal Jean-Baptiste d'Ornano 

réussit à les déloger de Soulac et du Médoc.

Le 20 mars 1612, le Cardinal François de Sourdis, Archevêque de Bordeaux

visite l'église de Soulac et donne des ordres pour qu'elle soit réparée.

En 1659, le sable envahit l'édifice, sous la poussée l'église est menacée. 

La voûte a cédé au bas de l'église et près du clocher.

En 1737, le sable continue à envahir l'église, les nefs n'ont plus de toiture, 

les portes sont obstruées. Seul le sanctuaire, encore abrité est accessible.

En 1744, l'église est totalement ensablée, la ville de Soulac également, les habitants

décident de quitter leur cité devenue inhabitable et commencent à démolir l'église.

Le Cardinal Donnet visite l'église le 12 avril 1860, dans la même année, il prend 

la décision est prise de déblayer l'église et de la rendre au culte. 

En 1863, l'église est en partie déblayée et reconstruite. 

Un premier pèlerinage qui sera suivi de beaucoup d'autres 

vient à Notre Dame de la Fin des Terres.

C'est celui de la paroisse de Saint Trélody, le Cardinal Donnet félicite le curé 

de cette paroisse de l'initiative qui l'a prise. 

En 1864, l'Architecte Ch. Durand à mené à bonne fin les travaux de restauration

presque totale de l'édifice. Cette même année, le 6 juillet l'Evêque de Saint-Claude 

remplaçant le Cardinal Donnet, empêché, préside la translation des reliques de Sainte Véronique.

En 1868 le devis des travaux qui restent à réaliser s'élève à plus de 160 000 Francs. 

En 1909, l'Architecte Rapine reconstruit les absidioles. 

Vers 1920, les chapelles latérales sont continuellement inondées

et l'eau affleure parfois le plancher des nefs.

En 1953, 1954 et 1955 l'église est complètement envahie par les eaux. 

On n'y célèbre plus de culte pendant plusieurs mois, un système de pompage automatique

et d'évacuation de l'eau en contact avec une immense citerne est installé en 1955 

du côté nord de la basilique. 

En 1965, des travaux de canalisation des eaux de pluie dans la partie haute de la ville,

(à l'est et au sud de l'église) 

conjointement avec le système de pompage mettent désormais l'église à l'abri des inondations. 

Ces inondations pouvaient provenir, non seulement des eaux de pluie

qui s'accumulaient dans la cuvette où se trouve l'église, mais aussi de la source,

signalée par les historiens qui jaillissaient près de l'autel de Sainte Véronique 

et qui étaient privé d'écoulement.

Au plancher de l'église on put substituer le carrelage en gré

qui est celui que l'on voit actuellement.