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Par kordouane le 14 Juillet 2014 à 07:40
Le brûlage du goémon afin d'obtenir la soude
Une fois sec, il était brûlé à haute température, jeté par petites poignées pendant plusieurs journées. Une sorte de lave minérale se déposait alors au fond de la fosse. Des hommes armés de barres de fer remuaient la couche de goémon pour mieux la faire brûler. Avec la chaleur, l’iode contenu dans les algues s’évaporait. Ils laissaient refroidir et à l’aide de la barre de fer, ils dégageaient les « pains de la mer ».
Ces pains de soude, plus exactement du carbonate de sodium, étaient emportés vers des usines et utilisés dans le processus de fabrication du verre. Plus tard le carbonate de sodium sera produit par une chimie de synthèse, le brûlage des algues sera alors utilisé pour produire de l'iode très utilisée en pharmacie (teinture d'iode). Ces pains ont aussi été utilisés pour l'artisanat de la photographie après que Daguerre ait découvert la sensibilité de l'iodure d'argent à la lumière.
Le brûlage s'opère en général dans des auges en pierres plates, de sept à huit mètres de longueur, sur quatre de largeur et trois de profondeur. On creuse un peu la terre au-dessous des dalles irrégulières formant le fond, afin qu'un courant d'air puisse s'établir. L'incinération dure plusieurs heures. Lorsqu'elle touche à sa fin, on brasse la matière avec des barres de fer. Ce mode primitif gaspille beaucoup de matières ; car, pour obtenir un tonneau de soude, il ne faut pas moins de douze tonneaux de goémon vert qui, une fois séchés, se trouvent réduits à six tonneaux.
Goémon nom donné aux algues en Bretagne
Varech nom donné aux algues en Normandie
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Par kordouane le 14 Juillet 2014 à 07:37
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