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    Comment une prison devient un musée.

     

    Sur ordre du duc Claude de Saint-Simon, gouverneur de Blaye, le bâtiment de la prison civile et militaire est édifié en 1677, c’est-à-dire quelques années avant que Vauban ne transforme définitivement la forteresse médiévale. Cet édifice massif dispose d’une cour intérieure et accueille aujourd’hui le musée d’histoire et d’archéologie de Blaye et le centre d’interprétation de l’estuaire.

     

    Le rez-de-chaussée, utilisé comme prison, se compose d’un hall, d’un bureau administratif, de quatre cachots voûtés, du logement du geôlier, ainsi que d’une pièce servant de cuisine. D’autres cellules également voutées sont aménagées au sous-sol, tandis que l’étage sert de dortoir de rétention. Au fil du temps, de nombreux prisonniers politiques y sont incarcérés, notamment des prêtres réfractaires pendant la Révolution. Jugée trop petite, la Direction du Génie de la Rochelle demande en 1823 la construction d’une maison d’arrêt plus importante à l’extérieur de Blaye.

     

    En 1831, le bâtiment évacué est transformé en manutention, c’est-à-dire en boulangerie. Au rez-de-chaussée, deux fours et deux fournils remplacent les quatre cachots d’origine. A l’étage sont stockées les céréales et les farines. Dans le sous-sol assaini, on entrepose le bois et les denrées non périssables. Lors de la Première Guerre mondiale, les prisonniers allemands y font le pain, non seulement pour les détenus, mais pour l’ensemble de la garnison.

     


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    Pourquoi un couvent dans une citadelle ?

     

    Jusqu’à la construction du Couvent des Minimes, la ville haute n’intègre aucune vie religieuse. Hors ses murs, les églises paroissiales de Saint-Romain et Saint-Sauveur assurent ce rôle. A la sortie des guerres de religion, le gouverneur de Blaye, Jean-Paul d’Esparbès de Lussan, décide d’offrir la possibilité d’un service cultuel aux gens d’armes cantonnés dans la ville close.

     

    Ainsi, au XVIIème siècle, l’ordre des Minimes, l’une des congrégations les plus austères constituées par l’église, s’y implante. Il s’agit d’un positionnement catholique incontestable contre tout développement de la pensée réformée protestante. La première pierre du couvent est posée le 13 mai 1607 et l’édifice terminé en 1611 est consacré par le Cardinal de Sourdis, archevêque de Bordeaux. Lors que la ville haute est transformée en place militaire par Vauban, le couvent est conservé.

     

    Les Pères Minimes officient jusqu’à la Révolution. Ils administrent les sacrements aux malades, servent d’aumôniers auprès de la citadelle et du Fort-Pâté. En outre, ils rendent service aux curés du voisinage. A la Révolution, le couvent composé d’une église, de bâtiments conventuels et d’un cloître est déconsacré et réquisitionné.

     

    L’ordre mendiant des Minimes impose le vœu de pauvreté. Cependant, malgré l’architecture sévère, on peut remarqué le soin apporté aux décors qui sont parvenus jusqu’à nous, dans la chapelle latérale et le déambulatoire du cloître.

     


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