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    CONSERVER ET PROTEGER LES MUNITIONS

     

    L’endroit le plus dangereux d’une citadelle vouée à l’artillerie est celui où l’on conserve les munitions, en l’occurrence de la poudre servant à tirer au canon. Ce bâtiment, appelé « poudrière » ou « magasin à poudre », peut contenir environ 25 tonnes de poudre réparties en plus de 500 tonnelets cerclés de bois de 100 livres chacun renfermant de la poudre noire, mélange de soufre, de salpêtre et de charbon de bois. Comme l’affirme Vauban : « Si par malheur le feu y prenait, cette catastrophe serait capable de tuer la moitié des habitants. »

     

    Aussi, la construction d’une poudrière implique-t-elle une série de précautions. Il faut éviter les accidents, prévenir les intentions criminelles, la protéger des tirs ennemis. C’est pourquoi Vauban établit un plan-type, que l’on retrouve dans plusieurs de ses places fortes. C’est donc le même dispositif architectural que l’on peut voir ici à la citadelle ou au Fort-Médoc, sur l’autre rive de la Gironde.

     

    Le bâtiment est de plan rectangulaire. A l’intérieur, une salle unique à l’épreuve des projectiles est voûtée en berceau, le sol étant en plancher de bois pour lutter contre l’humidité. Les murs peuvent atteindre 2 m d’épaisseur et sont renforcés à l’extérieur par des contreforts qui les consolident en cas d’explosion. Les évents d’aération sont percés en chicane. Enfin, on y pénètre chaussé de sabots de bois afin d’éviter toute étincelle.

     

     


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    Une prisonnière passionnante et passionnée.

     

    Née Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, la duchesse de Berry (1798-1870) est sans aucun doute une femme de tempérament. Après l’assassinat de son époux en 1820, elle donne naissance à un fils posthume, le duc de Bordeaux. Après l’abdication de son beau-père Charles X, Louis-Philippe accède au trône. Pour la duchesse, celui-ci n’est qu’un usurpateur. Son fils, petit-fils de Charles X, que les légitimistes appellent déjà Henri V, doit être rétabli sur le trône. Ce sera le combat de sa vie.

     

    Exilée par décret, la duchesse se retire en Angleterre, puis en Italie, et revient en France en 1832 pour tenter d’organiser un soulèvement en Vendée sous le déguisement d’un jeune paysan. Son projet n’aboutit pas. Reconnue à Nantes, elle y est arrêtée le 8 novembre.

     

    La duchesse est ensuite transférée et incarcérée à la citadelle de Blaye. Elle y est logée dans la maison du commandant de la place, sous la garde du général Bugeaud, gouverneur de la citadelle. La duchesse continue malgré tout de lutter et de correspondre avec ses alliés conspirateurs. Or, en 1833, elle ne peut plus cacher sa grossesse. A la demande du roi Louis-Philippe, l’accouchement aura lieu devant témoins. Cet enfant, fille présumée du comte Lucchesi-Palli, ne vivra que six mois. C’est donc une femme déshonorée que le général Bugeaud raccompagne sous bonne garde à Palerme en 1833.

     

     


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