Le cloître est le cœur du monastère, un lieu clos qui se développe autour d’un jardin bordé de galeries couvertes. Celles de Maillezais, à charpente apparente et sol à carreaux de terre cuite vernissée, reposaient sur des colonnes jumelées aux exceptionnels chapiteaux sculptés : vous en trouverez un témoin dans le dépôt lapidaire, exposé dans le réfectoire des convers.

Sous les dortoirs sont regroupés les lieux des principales activités de la communauté monastique. Au premier plan, l’aile orientale abritait la salle capitulaire, couverte d’une voûte à colonnes centrales, et le scriptorium-bibliothèque, plus à gauche. Le rez-de-chaussée de l’aile sud était occupé par un long réfectoire, voûté en berceau brisé, et par les cuisines. Du côté ouest, face à vous, le cloître était fermé par les celliers. Disposés au-dessus d’une glacière et de réserves souterraines encore en place, ils étaient facilement accessibles par la porte ouest, ouverte dans l’enceinte et protégée par un pont-levis et un fossé. A partir de l’époque gothique, la galerie nord a été enjambée par des arcs-boutants, ajoutés pour conforter l’abbatiale.

Au centre se dresse le puits, alors que dans l’angle sud-ouest un espace pavé circulaire signale l’emplacement du lavabo. Avant de pénétrer dans le réfectoire, les frères s’y dirigent pour des ablutions du visage et des mains, une purification symbolique avant de recevoir la nourriture du corps et de l’esprit.

Lieu de silence et de recueillement, le cloître est aussi le prolongement direct de l’abbatiale, à laquelle le lient intimement les sept processions qui rythment chaque journée des moines. Ses façades, toutes dirigées vers le centre de l’espace, sont comme la matérialisation de la quête des frères, centrée sur la présence de dieu.