La reconstruction

Le 10 septembre 1926, le Président de la République décrète la fermeture de l'arsenal de Rochefort. C'est un coup très dur pour la ville et sa population.

Nouvelle épreuve en 1944 lorsqu'à leur départ, après avoir dynamité de nombreux bâtiments de l'arsenal, les troupes allemandes mettent le feu à l'ancienne corderie. Un gigantesque incendie fait rage pendant plusieurs jours.

Au lendemain de la guerre, l'édifice n'est plus qu'une ruine envahie par la végétation.

Mais la corderie va renaître de ces cendres. En 1964, l'amiral Dupont, Préfet Maritime de Rochefort, décide de dégager la corderie de ses broussailles avec l'aide des appelés. En 1967, grâce à ses efforts, la corderie est classée Monument Historique. On envisage de reconstruire le bâtiment.

La ville, qui devient propriétaire des lieux, va profiter d'un contrat "Ville Moyenne" pour financer une partie des travaux. En 1976 un vaste chantier à ciel ouvert s'installe pour dix ans.

Menée par les architectes des Monuments Historiques, la reconstruction a été voulue "à l'identique" en ce qui concerne l'extérieur du bâtiment : pierres de taille et appareillages recomposés. A l'intérieur, on décide de cloisonner le corps principal et d'utiliser des matériaux modernes.

Dans la partie sud s'installe le Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres. Dans le même temps, la restauration de la partie nord est entamée pour y accueillir la Chambre de Commerce et d'Industrie.

Viendront ensuite la Ligue pour la Protection des Oiseaux et, en 1985 le Centre International de la Mer. En 1988, la Bibliothèque Médiathèque prend place dans la partie centrale reconstruite. Le superbe bâtiment de Blondel revit enfin. Chaque jour, environ deux cents personnes viennent y travailler.