• L'église Notre-Dame de l'Assomption d'Aïnhoa

     

    Une église fondée au XIIIème siècle

    Certains auteurs font remonter la fondation du village au premier tiers du XIIIème siècle (avec l’accord du Seigneur de Batzan Juan Perez de Batzan, haut personnage de la cour de Navarre).

    C’est à cette époque que l’on peut attribuer la construction de la première église par les moines Prémontrés d’Urdax.

    En effet, la nef et le chœur de l’édifice sont, dans leur partie inférieure, des ouvrages que l’on peut qualifier de romans comme le laissent penser le bel appareil de pierre et les petites fenêtres étroites aujourd’hui bouchées.

    Ce premier édifice était certainement charpenté puisque les murs sont démunis de toute trace de contreforts.

    L’aspect très fermé et austère de la construction trahit l’époque : faire de l’église un refuge autant qu’un lieu de culte.

    L’édifice a été modifiée au XVIème siècle ;

    mis à part la fenêtre d’axe de l’abside qui atteste d’un certain dynamisme de la paroisse à cette époque,

    nous savons peu de choses, sinon rien,

    de l’évolution architecturale du village et de l’église d’Ainhoa

    jusqu’à l’occupation espagnole des années 1636 et 1637

    au cours de laquelle le village fut très fortement endommagé.

    Après la guerre de trente ans, Ainhoa connaît une reconstruction importante.

    L’organisation générale qui s’en suivie n’a jamais été fondamentalement remise en cause aujourd’hui ;

    c’est d’ailleurs ce qui donne au village tout son intérêt.

     

    L’église des XVIIème et XVIIIème siècle

    Très vite après la fin des désordres, l’église connaît elle aussi, une reconstruction et une importante transformation.

    A partir des années 1640, elle est surhaussée et couverte par une nouvelle toiture ;

    à l’intérieur, elle reçoit les galeries à balustre où l’on trouve gravée la date de 1649. C’est à cette même époque que l’église reçoit son élégant clocher porche sur plan carré à l’instar de ceux des églises voisines.

    Il est vraisemblable que les travaux de reconstruction et d’embellissement se sont étalés sur une longue période

    comme le laisse penser les dispositions du retable (fin XVIIème-début XVIIIème) et une date gravée (1725) sur le cadran solaire.

    Après la révolution, l’église est transformée en magasin à fourrages. Elle sera réouverte au culte en 1801.

     

    L’église du XIXème siècle

    La troisième campagne de travaux est, à n’en pas douter, le XIXème siècle.

    C’est à cette époque (1823) que le clocher reçoit sa « flèche » en ardoise qui repose sur une belle charpente et,

    surtout, que l’intérieur (nef et chœur) acquiert son aspect actuel : le grand retable est conservé et repeint plus tard,

    les galeries sont renforcées par des poteaux et le chœur reçoit un décor totalement nouveau.

    Plus tard encore, on établit le plafond de la nef composée de grands caissons à « voûte déprimée ».

     

    Le XXème siècle

    Durant le XXème siècle, on notera quelques interventions plutôt malheureuses :

    • Mise en propreté de la nef qui reçoit un badigeon blanc
    • Réparation des tribunes dont les solives sont cachées sous des coffrages en plâtre
    • Mise en propreté des murs du chœur dont le décor XIX est caché sous un badigeon clair
    • Bricolage de l’escalier sous clocher qui distribue les tribunes
    • dépose de l’auvent ou du moins effacement des dispositions qui accompagnaient la porte sud.

      

     

    La  pierre grise de la tour-porche tranche avec le bel appareil ocre de la nef et de l’abside romane.

    Enfin, il ne vous a pas échappé que des moellons plus grossiers témoigner,

    à la partie supérieure, de travaux d’aménagement, de réfection

    et de mise en place de fenêtres et d’un toit en tuiles

    (sans doute en remplacement d’un étage moyenâgeux en bois).

    En effet, l’origine de ce bâtiment, dont la très probable vocation défensive

    est attestée par les murs épais de plus d’1.30m et les archères,

    remonte certainement au XIIème siècle et à la bastide (Karrika) conçue par Juan Perez de Batzan.

    C’est au siècle suivant que le vicariat d’Ainoha fut créé par le tut proche prieuré d’Urdax/Urdazubi

    (en Navarre, mais faisant partie jusqu’en 1566 du diocèse de Bayonne)

    ce relais hospitalier venait d’être fondé sur un des chemins de Saint Jacques de Compostelle

    par les chanoines réguliers de Prémontré (ordre formé en 1121 par Saint Norbert en Picardie) originaires de Gascogne.

     

                   

     


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