LA CUISINE

La magnificence de cette cuisine tient à son revêtement mural

entièrement composé de petits carreaux de faïence bleus et blancs,

provenant de Desvres (située dans le nord de la France, cette faïencerie,

s'inspirant du bleu de Delft et du savoir-faire des artisans de Quimper,

a connu une grande renommée au XIXe siècle).

Les motifs choisis, l'hermine et le lys, rappellent l'amour de la princesse pour la Bretagne

et les opinions royalistes du comte.

L'hygiène de cette cuisine, carrelée de haut en bas,

pavée de mosaïque et dotée d'un égout, était remarquable pour l'époque.

De ce temps des Chauveau, il ne reste plus grand chose aujourd'hui, les propriétaires successifs ayant emporté les grands buffets, les fontaines, les décorations, etc...

La cheminée et les fours sont encore là : dans le coin nord-est, on aperçoit le petit four à pain et à gâteaux, et sur le mur est la superbe potagère.

Côté sud, le passe-plat rappelle, de l'autre côté du mur, la présence de l'office et de la souillarde dotée d'un point d'eau où travaillaient les servantes.

L'étrangeté de cette cuisine réside également dans sa séparation en deux par trois grandes arches en plein cintre.

La légende veut que des écuries aient ici précédé la cuisine, mais on peut en douter.

Sans doute n'est-ce là qu'un appui architectural soutenant les étages.