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Château de Keriolet
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Par kordouane le 16 Novembre 2012 à 15:00
Qui sont les propriétaires de ce château fantasque ?
Zénaïde Ivanovna Naryschkine (1809-1893), descendante d’une noble famille
est devenue princesse en épousant Boris Nicolaïevitch Youssoupov.
On la dit très belle, lettrée, fine et intelligente.
Elle est également très riche car dernière héritière de Naryschkine et
légataire de son époux Boris à la mort de ce dernier en 1849.
De leur union est né un fils, Nicolas Youssoupov.
En 1855, Zénaïde quitte la Russie pour la France.
Elle fréquente la bonne société parisienne, et lors d’une réception, fait la connaissance
d’un bel officier de la garde impériale, Charles Chauveau (1282-1889).
D’origine roturière, Charles fréquente néanmoins la cour car, licencié en Lettres,
ce bel esprit a su conquérir la confiance de Napoléon III
qui l’a nommé secrétaire de le Chambre impériale.
Subjuguée par la prestance et l’intelligence de ce charmant officier,
Zénaïde décide de l’épouser, malgré leur grande différence d’âge : elle a 57 ans et lui 32 ans.
Mais pour épouser la veuve d’un prince impérial, il faut plus qu’un titre de chambellan.
Zénaïde fait donc attribuer à Charles les titres de comte de Chauveau et de marquis de Serre.
C’est encore insuffisant pour satisfaire la cour impériale Russe :
il manque toujours un office honorable à ce jeune Français.
Charles brigue le poste conseiller général de Concarneau et remporte les élections en 1860,
après avoir assuré le préfet du Ministère de son intention de s’installer à Concarneau.
Ces formalités remplies, Charles pouvant épouser Zénaïde,
le contrat de mariage est déposé chez le notaire en septembre 1860.
En 1862, l’achat de Keriolet se concrétise.
Ce petit manoir en bord de mer, entouré de grandes parcelles ombragées séduit le couple
en quête de charme bucolique et de tranquillité.
Mais la princesse Zénaïde n’est plus toute jeune et a toujours vécu dans le luxe et le confort.
Keriolet lui paraît bien différent de ses luxueux palais et surtout minuscule.
En 1863, le couple décide de le faire agrandir en long, en large et en hauteur...
Pour notre plus grand plaisir, nous découvrons ce château de conte de fée
avec un guide insolite : Peter Pan, le chat.
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Par kordouane le 16 Novembre 2012 à 14:59
Le domaine de Keriolet s'étendait au XIXe siècle sur 45 hectares autour du château
et jusqu'aux rives du Moros.
Autour du château des grilles et murs d'enceinte délimitaient l'espace privatif des châtelains, environ quatre hectares.
Tout autour du manoir s'élevaient les dépendances.
Des statues d'origine, seules subsistent Anne de Bretagne et Charles VIII.
Restent cependant quelques très beaux arbres centenaires :
auraucaria, chênes quadricentenaires, haies de buis, néflier, camélias et magnolias.
On y trouve également un mystérieux bassin.
La princesse venait à Keriolet pour y trouver le calme, le bon air, une nature exubérante
et des paysages naturels, loin du bruit et de l'agitation parisienne.
"Je suis certaine que Zénaïde serait heureuse de voir son écrin d'amour servir à des mariages,
c'est ce qui pouvait arriver de mieux à ce lieu enchanteur !!"
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Par kordouane le 16 Novembre 2012 à 14:57
LA TOUR DE L'ANGE
La tour de l'Ange est ainsi nommée du fait de la présence à son sommet
de la statue de l'ange Gabriel, soufflant dans sa trompe pour annoncer le jugement dernier.
De l'extérieur, cette tour fine et élancée, reposant sur une mince colonne et montant en spirale,
rappelle l'architecture des châteaux de la Loire.
A son sommet, la statue de Gabriel et le charmant petit clocheton renforcent
l'impression de finesse de d'élancement de la tour.
L'œil-de-bœuf situé juste avant le toit rappelle qu'à l'origine,
l'architecte avait prévu l'installation d'une horloge,
mais ce projet fut abandonné et l'orifice transformé en simple fenêtre.
Cette tour-escalier donne accès au deuxième étage de l'aile nord-sud, au logement des invités.
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Par kordouane le 16 Novembre 2012 à 14:48
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