Jésus est debout, mains liées, devant Pilate. 

(procurateur nommé par les romains qui occupent le pays) 

Jésus écoute en silence les accusations portées contre lui 

Le magistrat est perplexe : 

Il sent qu'il n'a pas devant lui un accusé ordinaire .

Par ailleurs les récriminations passionnées des juifs l'impressionnent. 

Il cherche non pas la voie droite de la justice. 

Mais le faux-fuyant qui lui permettra de se débarrasser 

de cette corvée, sans trop se compromettre.

En haut de la fresque 

Au jugement du Christ innocent correspond la scène du jugement à la fin des temps. 

Des anges sonnent de la trompette au dernier jour. 

Au sommet, le Christ arrive sur les nuées, sa Croix en main. 

D'autres anges l'accompagnent et portent les balances de la justice 

et le grand livre où tout est écrit 

D'autres portent les instruments de la Passion : 

Couronne d'épine, lance, éponge, écriteau, clous et marteau, échelle.

Tout condamné au supplice de la Croix était au paravent flagellé. 

Il est probable que Pilate fit flageller Jésus pour lui éviter la crucifixion. 

L'attitude des témoins est tout à fait remarquable 

L'artiste a voulu représenter les divers péchés capitaux : 

Violence, orgueil, avarice, luxure... 

Au dessus de la scène trois anges établissent une transition entre la terre et le ciel. 

Leurs visages reflètent une douloureuse compassion. 

Ils voudraient arrêter les bras des bourreaux et protéger la divine victime. 

Plus haut, la cour céleste : 

Dieu le Père est assis sur un trône, l'Esprit Saint plane.

La place du Fils reste vide... 

Autour du trône, d'innombrables anges supplient l’Éternel de délivrer son Fils 

et attendent l'ordre de châtier les bourreaux. 

Pilate a tout essayé : 

Flagellation, libération d'un prisonnier pour les fêtes de Pâques... 

Le peuple excité par les prêtres et les anciens exige la crucifixion 

Alors Pilate se lave les mains : 

"Je suis innocent du sang de ce juste" 

Jésus, les yeux levés au ciel, accepte son sacrifie, 

en regardant la Croix que lui envoie son père 

Cette scène représente la première station du chemin de croix.

Jésus est assis sur un fût de colonne, 

jouet misérable d'une troupe de soldats. 

On l'a déguisé en roi, comme pour une comédie : 

manteau rouge, couronne d'épines enfoncée sur la tête à coup de bâton ... 

On s'incline : "Salut, roi des juifs"

Au dessus « La scène de gloire » : Le Christ est au milieu des anges en adoration. 

Dans une perspective allant à l'infini, on les devine innombrables, balançant leurs encensoirs. 

Entre les deux scènes, sur une banderole on lit : "Oportet illum regnare" (Il faut qu'il règne")