• Photo de la poudrière de la citadelle de Blaye

     

     

     

    CONSERVER ET PROTEGER LES MUNITIONS

     

    L’endroit le plus dangereux d’une citadelle vouée à l’artillerie est celui où l’on conserve les munitions, en l’occurrence de la poudre servant à tirer au canon. Ce bâtiment, appelé « poudrière » ou « magasin à poudre », peut contenir environ 25 tonnes de poudre réparties en plus de 500 tonnelets cerclés de bois de 100 livres chacun renfermant de la poudre noire, mélange de soufre, de salpêtre et de charbon de bois. Comme l’affirme Vauban : « Si par malheur le feu y prenait, cette catastrophe serait capable de tuer la moitié des habitants. »

     

    Aussi, la construction d’une poudrière implique-t-elle une série de précautions. Il faut éviter les accidents, prévenir les intentions criminelles, la protéger des tirs ennemis. C’est pourquoi Vauban établit un plan-type, que l’on retrouve dans plusieurs de ses places fortes. C’est donc le même dispositif architectural que l’on peut voir ici à la citadelle ou au Fort-Médoc, sur l’autre rive de la Gironde.

     

    Le bâtiment est de plan rectangulaire. A l’intérieur, une salle unique à l’épreuve des projectiles est voûtée en berceau, le sol étant en plancher de bois pour lutter contre l’humidité. Les murs peuvent atteindre 2 m d’épaisseur et sont renforcés à l’extérieur par des contreforts qui les consolident en cas d’explosion. Les évents d’aération sont percés en chicane. Enfin, on y pénètre chaussé de sabots de bois afin d’éviter toute étincelle.

     

     


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