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    Ou loger les soldats ?

     

    Construite en 1686 et 1689, la citadelle de Blaye couvre environ 25 hectares. Les travaux sont menés par Ferry, ingénieur du Roi. La citadelle abrite une véritable garnison : elle s’organise autour d’une place d’armes, réservée au rassemblement des troupes, et comprend les bâtiments nécessaires à son fonctionnement. A cette époque, la vie civile est exclue de la citadelle. Cette exclusion se fait progressivement au cours du XVIIème siècle afin de loger une garnison de plus en plus nombreuse ; auparavant, une partie de la population vivait sur le promontoire rocheux, protégée par une enceinte urbaine, et à proximité du château seigneurial et de sa basse-cour.

     

    La garnison compte près de 600 hommes en temps de paix, mais peut en accueillir le double si nécessaire. Près de la moitié de la superficie de la citadelle est ainsi consacrée à la construction de casernements destinés à les loger (réalisés dix ans avant la venue de Vauban). Jusqu’au XVIIème siècle, les soldats résident dans le château des Rudel. Plus tard, la nécessité de les loger dans des casernes s’impose, d’une part afin d’améliorer leurs conditions de vie, d’autre part par souci de discipline.

     

    D’anciennes rues sont supprimées pour édifier les quatre îlots à angle droit, composés d’une succession de logements normalisés en rez-de-chaussée. Les chambrées ouvrent sur la rue par une porte et une fenêtre, et donnent à l’arrière dur une petite cour particulière. Chaque casernement est doté d’une cheminée pour le chauffage et la cuisine, ainsi que de lits permettant de loger des soldats par roulement. Le projet de casernes de Vauban (une rangée de dix corps à trois étages et deux pavillons d’officiers) n’a jamais été réalisé.

      


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    Comment une prison devient un musée.

     

    Sur ordre du duc Claude de Saint-Simon, gouverneur de Blaye, le bâtiment de la prison civile et militaire est édifié en 1677, c’est-à-dire quelques années avant que Vauban ne transforme définitivement la forteresse médiévale. Cet édifice massif dispose d’une cour intérieure et accueille aujourd’hui le musée d’histoire et d’archéologie de Blaye et le centre d’interprétation de l’estuaire.

     

    Le rez-de-chaussée, utilisé comme prison, se compose d’un hall, d’un bureau administratif, de quatre cachots voûtés, du logement du geôlier, ainsi que d’une pièce servant de cuisine. D’autres cellules également voutées sont aménagées au sous-sol, tandis que l’étage sert de dortoir de rétention. Au fil du temps, de nombreux prisonniers politiques y sont incarcérés, notamment des prêtres réfractaires pendant la Révolution. Jugée trop petite, la Direction du Génie de la Rochelle demande en 1823 la construction d’une maison d’arrêt plus importante à l’extérieur de Blaye.

     

    En 1831, le bâtiment évacué est transformé en manutention, c’est-à-dire en boulangerie. Au rez-de-chaussée, deux fours et deux fournils remplacent les quatre cachots d’origine. A l’étage sont stockées les céréales et les farines. Dans le sous-sol assaini, on entrepose le bois et les denrées non périssables. Lors de la Première Guerre mondiale, les prisonniers allemands y font le pain, non seulement pour les détenus, mais pour l’ensemble de la garnison.

     


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